Flashback: C’etait il y a 4 ans dans le Pas-de-Calais, une femme dont le mari s’est suicidé sur son lieu de travail a eu la mauvaise surprise de recevoir par la Poste la corde avec laquelle il s’était pendu. L’employeur évoque une « erreur regrettable ».
Une surprise terrible. Elle voulait récupérer les effets personnels de son mari, qui s’était suicidé sur son lieu de travail à Berck dans Pas-de-Calais, en février.
Lysiane a eu la mauvaise surprise en juin dernier de recevoir dans le colis envoyé par l’entreprise un tee-shirt, des chaussettes, une trousse de crayons… et une corde.
Problème: de l’aveu même du patron de l’entreprise, il s’agit bien de la corde ayant servi à son mari pour mettre fin à ses jours, selon La Voix du Nord, qui a révélé l’histoire.
Harcèlement au travail
Tout commence le 28 février 2014. Jean-Michel, ouvrier de production employé dans cette entreprise de fabrication de fibres textiles, est retrouvé mort pendu à 8h10 dans le hangar où il travaillait, raconte le journal régional.
Selon sa veuve, Jean-Michel n’allait pas bien: il avait déposé plainte six mois plus tôt pour harcèlement. Un de ses collègues l’importunait « depuis des années« , assure Lysiane à La Voix du Nord.
« Une erreur regrettable »
Après avoir déposé une autre plainte au commissariat, elle tente de faire reconnaître le décès de son mari comme étant un « accident du travail« . Une qualification non retenue par l’inspection du travail.
Pour obtenir gain de cause, Lysiane envoie donc de nombreux courriers au directeur de l’entreprise et demande également à récupérer les effets personnels de son mari. C’est alors qu’elle reçoit le colis, qui contient la fameuse corde.
Lysiane y voit une tentative « d’intimidation« , comme celles que subissaient, selon elle, son mari.
Le chef d’entreprise, lui, évoque une « erreur regrettable« : « J’ai eu l’occasion de (lui) présenter mes excuses, à l’oral puis à l’écrit« , a-t-il déclaré, interrogé par La Voix du Nord.
Selon lui, les enquêteurs avaient demandé à l’entreprise le jour du décès de rassembler la corde et les effets personnels du défunt, pour d’éventuelles investigations.
Seulement, au moment de renvoyer le colis à la veuve, personne n’aurait vérifié le contenu du paquet…
Source : BFM